LA COURSE A LA MAISON BLANCHE

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Jeudi 7 août : Vacances 2, et pourquoi McCain dépense sans compter

Ce vendredi, c'est les vraies vacances. Je pars une dizaine de jours, je ne sais pas du tout comment vont se passer les mises à jour. Je vais tenter de les faire au moins les jours de semaine... sauf ce vendredi, voyage oblige.

Plein de petites choses très intéressantes sur le net aujourd'hui. Une découverte : dans le sondage de Gallup qui donnait +4 à McCain, les électeurs de moins de 30 ans ne représentaient que 10% de l'échantillon, contre 15 à 20% de la population qui vote réellement. Vu le support des jeunes pour Obama, çaexplique bien au moins deux points sur les quatre...

Depuis quelques temps, McCain claque de l'argent comme un émir. Pub sur pub après Obama (et Paris Hilton), pub pour se mettre en valeur, annonce de 6 millions $ de pub télés nationales... alors qu'Obama en avait acheté 5. Les répliques d'Obama paraissent assez modérées, comme si rien ne pressait. Du coup, certains dans son camp le critiquent pour ne pas se défendre assez fortement, même s'il est possible que dans une campagne que beaucoup de commentateurs (naïfs ?) s'attendaient à voir très respectueuse, devenir agressif est un risque à moyen et long terme, même si ça marche dans l'immédiat.

Donc McCain a l'air de dépenser plus qu'Obama, alors qu'on l'annonçait a priori plus court en ressources financières. Est-ce faux, ou bien a-t-il une autre raison pourdépenser sans compter ? Une partie de la réponse est rappelée par le Votemaster : les primaires ne sont pas finies. Comme je le disais aussi dans ma page sur les primaires, les candidats ont normalement deux caisses, qui ne se mélangent pas : une pour les primaires, une pour l'élection présidentielle. Ils peuvent dépenser leur argent des primaires jusqu'à ce qu'elles soient réellement terminées, donc qu'ils soient nommés candidats officiellement candidates de leur parti à leur convention nationale, le 28 août pour les démocrates, début septembre pour les républicains.

Or, et je n'avais pas percuté ce détail, Obama, en sortant du financement public, n'a plus cette contrainte. Il peut dépenser son argent quand il veut. McCain, par contre, n'a plus que trois semaines pour dépenser son argent recueilli lors des primaires, sinon il sera tout simplement perdu. D'où cette débauche de dépenses, qui s'accentuera peut-être fin août, surtout au moment de l'annonce de son candidat à la vice-présidence, qu'il faudra présenter à l'Amérique.

Par contre, une fois la convention passée, McCain sera financièrement limité. Le parti républicain pourra faire des publicités pour lui, mais apparemment, ils ne pourront pas se consulter pour ça. Si McCain peut (et doit !) se présenter comme le républicain qui n'est pas comme les autres, et qui s'est opposé à Bush, il sera difficile au parti républicain lui-même de faire passer ce message.

La tactique d'Obama est donc peut-être de faire des économies maintenant, pour essayer de "couler" financièrement McCain dès début septembre, en l'assommant de messages plus négatifs, pour l'obliger à répondre... Pour cela, il faut qu'il continue à récolter énormément d'argent, encore plus que les sommes record qu'il a récoltées en février et juin (50 millions $). Le montant des recettes de juillet sera donné probablement vers le 20 août. A suivre avec attention...

Et à noter : McCain et Obama (il y a quelques mois) disent qu'ils aiment beaucoup The Wire (Sur Ecoute), la meilleure série télé du monde. C'est bon signe. C'est pas Bush qui aurait dit ça...

Mercredi 6 août : Le calme... pendant la tempête ?

La question posée plus ou moins clairement dans mon message d'hier, et au coeur des discussions des journalistes ces temps-ci, est assez simple : Obama est en tête dans les sondages, de manière régulière, de 3 à 4 points en moyenne. Est-ce un bon signe ou un mauvais signe pour lui ? (Discussion intéressante chez Ambinder)

Le premier réflexe, c'est évidemment un gros "OUI". Il est devant, c'est mieux que d'être derrière, et 4 points, ça commence à être considérable, surtout comparé aux dernières élections.

Le second, c'est "heuh, pas tant que ça". Comme je disais hier, les démocrates étant en ce moment préférés des américains de 15 à 20 points, qu'Obama n'ait une avance que de 3 ou 4%, c'est insuffisant.

Le troisième, c'est de contrer l'argument précédent en supposant que le fait qu'Obama mène dans un contexte partisan aussi favorable, ça peut difficilement être une mauvaise chose pour lui.

Enfin, le dernier est d'ajouter à ce dernier argument, comme je disais hier, que depuis deux mois, que le mot le plus important dans la question du jour n'est pas l'écart, mais "régulière". Le fait que depuis deux mois, et essentiellement depuis que l'histoire du pasteur Wright a été apaisée, Obama conserve une avance relativement stable, même si elle a un peu monté puis plus récemment légèrement descendu, laisserait plutôt penser que les gens savent ce qu'ils veulent, qu'ils ne se basent pas sur les pubs pour choisir leur candidat...

Tout compris, je vois mal, hors gros scandale, les américains réélire un républicain. 3 mandats dans un même parti, ce n'est arrivé récemment que quand Reagan est parti, et il était très apprécié des américains, pas détesté comme l'actuel président (63% à la sortie, contre 29% maintenant pour Bush). Malgré toute leur sympathie pour McCain, les américains ne supportent plus son parti, et sa proximité forcée avec Bush, Cheney & Co. les gênera. En utilisant une méthode macroéconomique (basée essentiellement sur l'état de l'économie), ce modèle prédit une victoire d'Obama d'environ 6%...  son avance actuelle dans les sondages est d'environ 4, ça correspond plutôt bien.

Et d'où, je le répète, la stratégie de McCain : si le scandale ne vient pas tout seul, il faut le provoquer. Ca sert à rien de participer pour participer, le seul but est de gagner. Donc en ce moment, c'est bien la tempête médiatique... et le calme plat dans l'opinion.

Mardi 5 août : Sondages de début de semaine

Pourquoi Obama est-il le grand favori de cette élection ? Réponse à la fin, ça vous laisse le temps d'y réfléchir...

Je ne sais pas pourquoi les posts sur les chiffres & sondages se font plus facilement en début de semaine... Lundi dernier, je me suis un peu trompé : le double sondage contradictoire de Gallup n'a pas vraiment fait parler de lui. Depuis, la situation a changé : les différentes attaques du camp McCain ont pesé, les réponses d'Obama ont tardé. Aujourd'hui, où en est-on ?

D'abord, dans l'immédiat : mouvements contradictoires dans les deux quotidiens. Chez Rasmussen, McCain est stable à +1 chez les voteurs probables et égalité chez les voteurs inscrits. Chez Gallup, Obama est remonté, sur les quatre derniers jours, de +0 à +1, +3 puis +4 (voteurs inscrits). Un autre sondage, de Ipsos pour Associated Press, donne Obama à +6 (avec 2 ou bien 4 candidats avec Nader et Barr). Total, qui croire ? On moyenne ?

D'abord, plusieurs remarques, sans même parler de la marge d'erreur : D'abord, cet article du Huffington Post, il suffit de moyenner des écarts donnés par le quotidien Gallup sur 10 jours pour voir que depuis deux mois, aucune variation n'est intervenue ! Obama reste constant à +3/+4. Si l'on en croit cette analyse, on passe beaucoup de temps à analyser du bruit statistique... (même s'il faut reconnaître que récemment, les scores se sont dans l'ensemble resserrés)

Ensuite, le seul endroit où McCain est devant, c'est en comptant les voteurs probables. Or, les sondeurs ont tendance à considérer, pour caricaturer, que les voteurs probables sont plutôt plus vieux que la moyenne américaine. Les personnes âgées préférant largement McCain, on voit couramment des meilleurs scores pour lui chez les voteurs probables (likely voters, LV) que les simples enregistrés (registred, RV).

Encore plus fort : quand on regarde les détails du sondage Ipsos, on voit que chez les RV, Obama est à +6, mais dans la population totale, il est à +9. On peut faire le calcul : les non-inscrits préfèrent Obama par une marge de +24 (47-23) ! Donc plus les gens sont prêts à voter, plus ils soutiennent McCain, mais moins ils ont l'habitude de voter, plus ils soutiennent Obama.

Il y a deux manières complètement opposées d'interpréter ça. La première est de dire que les gens favorables à Obama sont des gens attirés par le "phénomène" Obama, ce seront les premiers à ne pas aller voter quand ils verront qu'il faut faire souvent faire la queue pendant des heures pour ça. La seconde est de dire : pas étonnant qu'Obama mène une campagne massive d'inscription sur les listes électorales. Quelle est la bonne réponse ? Mystère. Les gens qu'inscrit Obama vont-ils vraiment voter ? Certains, mais pas tous. Combien, personne ne le sait. Les sondeurs ont parfois des questions-types pour repérer qui va voter, mais sont-elles adaptées. Mon opinion sur le sujet est que les chiffres de LV sont probablement des estimations basses des scores d'Obama.  Tant qu'ils restent proches, à 1 ou 2 points des scores des RV, pas de question à se poser. Sinon, gros problèmes pour les sondeurs.

Enfin, retour sur pourquoi Obama est le favori. Dans ce sondage Ipsos-AP, une question simple "Qui voudriez-vous voir prendre le contrôle du Congrès ?" Réponse : 53% Démocrates, 35% Républicains : + 18%, ce qui correspond plutôt bien avec la popularité de Bush. Donc quand Obama est à +3 ou +4, il n'est pas "en avance" sur McCain, il est plutôt "en retard" sur là où il "devrait être". Certains en concluent qu'il est simplement un mauvais candidat, d'autres voient l'impact de la popularité de McCain et de son image de républicain indépendant. Pas la peine de se demander pourquoi la priorité n°1 des démocrates est d'associer McCain à Bush...

Bush

Lundi 4 août : Contre-attaque

Obama a répondu aux attaques de McCain en utilisant la même arme : une publicité négative. Mais on y voit des différences importantes avec celles des Républicains, aussi bien sur le fond que sur la forme, toutes ayant pour but de montrer le sérieux du candidat démocrate.

Dans "Celeb" (à traduire plutôt par "People" que "Célébrité") , la publicité comparant Obama à Britney et Paris, McCain prenait le risque de critiquer la "vacuité" d'Obama... dans un spot complètement vide d'idées, de propositions ou d'un quelconque réel contenu. Comme je l'ai dit hier, c'est presque obligatoire pour McCain : battu sur les idées, il attaque le caractère d'Obama. Celui-ci tente de ramener l'affrontement dans l'arène du débat d'idées, en attaquant McCain sur de la politique économique, énergétique, environnementale et ses liens avec Bush, des sujets qui avantagent normalement les démocrates. 

De plus, pour renforcer son message, il prend soin de ne pas seulement parler de McCain (alors que Celeb ne parlait que d'Obama) : la deuxième partie du spot est consacrée à présenter ses différentes propositions. De plus, la pub est doublée d'un important discours sur la politique énergétique, prononcé à Lansing, Michigan, une des villes synonymes des usines de fabrication de voitures et par conséquent de la crise économique.

Des observateurs avaient déjà remarqué lors des primaires que les réponses d'Obama à Clinton étaient parfois un peu différées, voire tardives, mais généralement très efficaces. C'est encore le cas ici. S'il a laissé plusieurs précieux jours à McCain pour contrôler l'agenda médiatique, il répond très fortement. Son message est le suivant : il ne se laissera pas marcher sur les pieds, et répondra coup pour coup, mais en restant sérieux, concret et direct : présidentiel.

Et ça marche déjà : même pour le contredire, ses adversaires sont obligés de parler de choses concrètes. De plus, dans le bon timing, des histoires apparaissent dans les journaux, évoquant des employés de compagnies pétrolières, aux revenus parfois assez modestes, donnant en même temps des sommes très élevées (jusqu'à 57000$ !) aux républicains, laissant penser à un contournement des lois de financement politique. Affaire à suivre...

Dimanche 3 août : Plongée en eaux troubles

Le retour de week-end confirme ce qui se tramait : pas de beaucoup de matière solide à se mettre sous les dents, mais beaucoup de vent : mais cette fois, ça chauffe. Et l'air chaud, ça peut monter haut. Les détails des attaques peuvent être trouvés un peu partout, sur ilovepolitics par exemple. Pour résumer, l'équipe de McCain affirme qu'Obama "joue la carte de la race", une expression pas très jolie une fois traduite, signifiant en très gros qu'il se sert du racisme, en l'occurrence qu'il cherche à utiliser la culpabilité des blancs envers les noirs à son avantage.

Stratégiquement, la plupart des analystes pensent que c'est une stratégie risquée pour McCain. Après la réussite du voyage asiatique & européen d'Obama, ils ont perdu leurs arguments sur la prétendue naïveté d'Obama et sa faiblesse perçue en politique étrangère. Etant donné que c'est le seul argument politique qui leur restait réellement, ils n'ont plus en main que les attaques sur la personnalité d'Obama. Ils le décrivent donc comme arrogant, creux, un simple people qui se prend pour le Messie, et, enfin, jouent sur la très fine ligne du racisme. Pour l'instant, les premiers sondages lui donnent raison : pour la majorité des américains, Obama se sert de la race à son avantage. De plus, pour Chuck Todd, le calcul est simple à court terme : chaque jour où on parle du racisme dessert Obama, qui évite normalement le sujet comme la peste. Pourtant, quelques déclarations apparemment assez bénignes ont permis au nouveau manager de McCain, Steve Schmidt, de lancer les grands chevaux.

Mais à plus long terme, le risque est simplement de finir de convaincre les américains que McCain n'est pas l'ambitieux réformateur, droit dans ses bottes et indépendant du parti républicain, qu'on a l'habitude de décrire. Les problèmes des USA sont nombreux : guerre impopulaire, économie en berne, chômage en hausse, système de santé défaillant, gouvernement attaqué pour ses nombreux manquements à la constitution et aux lois... Tous ses aspects favorisent les démocrates. McCain ne pourra pas utiliser une campagne négative pendant trois mois. Il cherche essentiellement à freiner Obama, à le traîner dans la boue, comme avait pu le faire Clinton. Mais si on attendait ça d'elle, et si elle aimait le combat rapproché, ce n'est pas le style de McCain. Le contexte de l'élection le demande, son équipe s'y lance, lui aussi, mais il y est de toute évidence mal à l'aise.

J'aime bien les comparaisons, surtout sportives. Ici, je trouve que McCain ressemble à un boxeur dominé, qui lance toutes ses forces dans quelques coups en espérant un KO, mais qui ce faisant se découvre, baisse sa garde et risque que tout se retourne contre lui. Ca peut marcher, c'est d'ailleurs peut-être sa seule chance et il la tente (et ce n'est pas fini), mais même si dans les prochains jours cela semble porter, il n'est pas dit du tout que ça pourra tenir jusqu'en novembre.

Sinon, sur le site, j'ai presque tout fini, en particulier les primaires et les élections au Sénat et à la Chambre des Représentants. Un petit paragraphe sur les quelques élections des gouverneurs, et ce sera bon. Ouf !

Mercredi 30 juillet : Vacances, Chapitre 1

Je pars pour quelques jours. Je serai de retour ce dimanche 03/08. J'ai comme prévu commencé à rattraper du retard, mais pas sassez pour que ça se voit. Les pages que j'ai modifiées ne sont pas finalisées, donc toujours dans les cartons.

Actualité assez calme en ce moment de toute façon. Les sondages se suivent et ne se ressemblent pas, même si Obama continue à être très largement favori. J'espère que les candidats, en particulier McCain, attendront la semaine prochaine avant d'annoncer leur candidat à la Vice-Présidence, qui va influer sur la carte, sur les sondages, les messages, la stratégie, etc. Il y aura beaucoup à dire. On suppose en général que les candidats éviteront de faire ça pendant les JO, pour que l'annonce ait le maximum d'exposition médiatique.

A bientôt donc. Si vous avez du temps, j'ai déjà écrit pas mal de choses, et si vous voulez du neuf, les liens sont là pour ça. A dimanche !

Mardi 29 juillet : Juneau, ton univers impitoyable

Aujourd'hui, le sénateur républicain Ted Stevens a été mis en examen pour 7 charges de mensonges à un tribunal, sur un fond de corruption contre lui et son fils. A 86 ans, Stevens est un des dinosaures du Sénat, habituellement réélu sans grosse difficulté, mais rattrapé depuis quelques temps par des histoires pas très nettes, laissant supposer des détournements de fonds publics. Du coup, la campagne sénatoriale en Alaska était déjà cette année très serrée entre lui et Mark Begich, le maire d'Anchorage, qui semblait prendre l'avantage dans les sondages. 

C'est le bon moment pour rappeler que je n'ai hélas pas encore eu le temps de rédiger ma page sur les éléctions sénatoriales, c'est regrettable. Elle aurait expliqué qu'après avoir repris la majorité en 2006, les démocrates avaient pour but de l'augmenter, en obtenant 60 des 100 sièges. Cela n'est pas qu'un nombre rond sympathique : à partir de 60 sénateurs, un parti empêche l'autre camp de faire des "fillibusters", ces manoeuvres de "flibustiers", servant à bloquer des lois de manière interminable. En comptant Bernie Sanders, le sénateur socialiste, et surtout Joe Liebermann, le grand pote de John McCain, dans les démocrates, qui risque de se faire foutre dehors, on estime que les démocrates peuvent monter à 55-57 sièges, et que 60 reste une possibilité, si tout se passe bien (13% environ pour 538.com). Avec la mésaventure de Stevens, Begich va probablement être élu dans un fauteuil, ce qui pourra également aider Obama dans l'état, en particulier si les républicains restent chez eux par dépit.

Sinon, si vous entendez des rumeurs sur des vice-présidents possibles, surtout côté démocrate : ne vous fatiguez pas, c'est inutile. Les fuites sont quasi-nulles, personne ne sait rien, tout le monde parle dans le vide, et certains "pressentis", avec l'accord des candidats, peuvent en profiter pour se faire mousser et gagner une reconnaissance nationale à peu de frais. Je ne parlerai des raisons des choix que quand ils seront connus, et je ne m'amuserai pas à faire un pronostic (si, un : pas Clinton), ou alors ce sera au pif complet (Schweitzer ? Bayh ? / Giuliani ? Romney ?).

Demain, promis, je rattrape du retard.

Lundi 28 juillet : Grande nouveauté

Dans le sondage national USA Today - Gallup publié ce jour, McCain a une avance de 4 points sur Obama, contre 6 de retard il y a un mois. C'est certes significatif, mais étrange par rapport à tous les autres publiés ces jours-ci, surtout que dans le sondage quotidien "maison" du même sondeur, Gallup, Obama conserve 8 points d'avance aujourd'hui.

Ca pourrait paraître embarrassant pour le même sondeur de diffuser le même jour deux sondages, réalisés plus ou moins en temps et de la même manière, donnant des résultats si différents. Pourtant, Gallup dit simplement que ce n'est qu'un peu de "bruit statistique", ce qui une manière polie de dire, en gros, qu'au moins l'un des deux est complètement à côté de la plaque. Confirmation : même en comptant que les marges d'erreur sont de +/- 4% pour le sondage USA Today et +/- 2% pour le quotidien de Gallup, il apparaît qu'au moins l'un des deux sondages est loin en dehors de la marge d'erreur. Ce n'est pas impossible, ça arrive, par définition, dans 5 % des cas. Compte tenu que les sondages des autres instituts montrent plutôt Obama en tête de quelques points, il paraît probable que ce dernier sondage est tout simplement loin en dehors de la marge d'erreur. Dans ce cas, le plus juste serait donc probablement de le négliger, ou plutôt de le mettre sous le coude sans y porter trop d'attention en attendant une confirmation possible par d'autres sondages.

Malgré tout, je veux bien parier que ça ne sera pas le cas, et qu'il sera traité comme le signe d'un retournement d'opinion, prouvant que les américains n'ont pas aimé voir Obama acclamé par des étrangers, même si tout semble dire le contraire. Obama en tête tous les jours, ce n'est pas des news, c'est l'habitude. McCain en tête un jour,ce n'est pas une valeur aberrante, c'est des news...

Sinon, j'ai créé l'archive : cette première page commençait à être un peu trop longue. Par contre, la primaire républicaine, j'ai pas eu le temps hier, j'ai pas le temps ce soir, j'aurai probablement le temps demain... Et si c'est pas mercredi, ce sera dimanche. Et pourtant, j'ai des choses à dire...

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