LA COURSE A LA MAISON BLANCHE

Les concurrents

Barack Obama

Joe Biden

John McCain

Sarah Palin

Bob Barr

Ralph Nader

Hillary Clinton

Bush & Co.


Les commentateurs

The West Wing

George W. Bush

Dick Cheney

Karl Rove

bush

    A la Maison Blanche

George W. Bush, Président des USA

On dit parfois d'un homme en chute libre dans les sondages que s'il continue à descendre, il va finir par trouver du pétrole. Ce serait ce qui pourrait arriver de mieux à Bush : la première fois que cet ancien business man texan réussit réellement dans le pétrole, et une solution possible à l'augmentation du prix de l'essence.

Bush est politiquement une cible pour les démocrates et un problème pour McCain. Son impopularité est devenue quasi-générale, seule la frange la plus idéologiquement marquée du parti républicain continuant à le soutenir fortement.

La difficulté des deux candidats à utiliser cette impopularité est due  au positionnement de McCain par rapport à Bush. Leur affrontement lors des primaires républicaines de 2000 avait été terrible, il en est resté plusieurs années de froid entre les deux hommes. S'ils se sont rapprochés depuis, McCain en avait tiré l'image du républicain anti-Bush, avec les bons et les mauvais côtés que cela entraîne. Il aurait même été en discussion avec John Kerry pour être son candidat à la vice-présidence en 2004.

Ayant retenu sa leçon de 2000, McCain a atténué beaucoup de ses positions centristes, se rapprochant des conservateurs plus traditionnels pour gagner les primaires, mais les républicains les plus proches de Bush, en particulier les évangélistes, ne lui ont jamais fait confiance, et continuent à se méfier de lui.  Aujourd'hui, les rapports entre les deux hommes sont assez étranges et parfois drôles : McCain a absolument besoin du soutien de Bush auprès des évangélistes, mais sans que les électeurs modérés s'en rendent compte. Par conséquent, certaines collectes de fonds sont organisés de manière à ce que les deux hommes soient présents mais qu'aucune photo ne puisse les montrer ensemble.

Pour Obama et les autres démocrates, cette ancienne opposition entre Bush et McCain rend assez délicate leur stratégie d'essayer de lier McCain et Bush. A force de répéter que McCain se présente pour le troisième mandat de Bush, et en voyant que les positions de McCain se sont beaucoup rapprochées de celles du président depuis 2000 (voire l'ont dépassé au niveau de la politique étrangère), peut-être que ceci changera.

Dick Cheney, Vice - Présidentcheney

 En 2000, le jeune Gorge W. Bush se trouvait un peu dans la situation actuelle d'Obama : il avait besoin d'un candidat à la vice-présidence qui renforcerait ses points faibles tout en mettant en valeur ses qualités. La personne chargée de mener sa recherche de vice-président, Richard Bruce Cheney a fini par se choisir lui-même. Bon, l'histoire est évidemment un peu plus compliquée, mais elle dit bien quel genre de personne est Dick Cheney. Si Bush est souvent vu comme un gentil benêt, Cheney est le contraire d'un naïf. Vice-Président le plus puissant de l'histoire des USA, il partage aujourd'hui le mécontentement populaire envers Bush, sans en avoir le côté sympathique.

Karl Rove, ex-conseiller du présidentrove

Si la Maison  Blanche ressemble parfois à un western et ses résidents à des cow-boys, si Bush est encore parfois vu comme le "Bon" et Cheney comme la Brute, alors Rove, est sans aucun doute le Truand.

Disciple de Lee Atwater, Karl Rove représente la politique américaine (et surtout républicaine) dans ce qu'elle a de pire : aucune morale, aucun souci pour les faits, mais une efficacité qui fait qu'on continue à s'en servir. On utilise aujourd'hui le terme de "Rovian politics" pour décrire ces stratégies consistant à attaquer l'autre candidat pour des motifs plus ou moins valables et en général basée sur l'exploitation de la peur, du racisme ou d'autres joyeusetés. Il a bénéficié à la Maison Blanche d'une position assez unique : conseiller du président, il n'avait à sa charge que la stratégie politicienne, pas d'action gouvernementale. Les conseils qu'il a donnés à Bush, et que celui-ci écoutait avec attention, avaient donc toujours des arrière-pensées (voire des avant-pensées) politiciennes.

Les différentes activités illégales du gouvernement et plus particulièrement son propre penchant pour les coups bas l'ont fait tomber en 2007. Mêlé à plusieurs scandales, il a démissionné en août 2007. Aujourd'hui, il continue à refuser à répondre devant une commission d'enquête de la chambre des représentants pour son implication dans le licenciement de 9 procureurs, décrit comme une "purge politique". Tout ceci ne l'empêche pas d'être régulièrement invité par les télévisions ou les journaux, où son avis est toujours écouté avec grand intérêt, bien que les démocrates le détestent cordialement et les conservateurs lui imputent une partie de l'état lamentable dans lequel le parti républicain et le courant conservateur approchent les élections de novembre.