LA COURSE A LA MAISON BLANCHE

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barr

    Robert L. Barr, Jr.

Candidat du parti libertarien

Bob Barr peut-il être le Ralph Nader de 2008 ? 

Contrairement à l'idée reçue, l'élection américaine ne peut pas simplement être résumée aux  deux grands partis, les autres candidats (15 en 2004, 13 en 2000, 19 en 1996, ...) peuvent avoir une influence importante sur le résultat final.  Ainsi, récemment, Ross Perot a récolté environ 19 % des voix en 1992 et 8,5 % en 1996. Quant à Ralph Nader, il a probablement coûté l'élection de 2000 à Al Gore.

Ancien républicain qui avait mené la procédure d'impeachment contre Bill Clinton en 1998, Barr a rejoint le parti libertarien en 2006. Il pourrait profiter du manque de confiance des conservateurs envers McCain, en particulier dans son état de Géorgie. S'il peut atteindre 4 ou 5 % nationalement, ou 8 à 10 % dans certains états conservateurs, cela pourrait coûter l'élection à John McCain, si elle est très serrée. Il est actuellement aux alentours de 3 % dans les sondages.

Le parti libertarien est assez incompréhensible dans le cadre des habitudes politiques françaises. Il regroupe des individus proches des extrêmes à la fois droite et gauche sur des bases communes, liées essentiellement au rapport de pouvoir entre l'état et les individus. Ils sont essentiellement contre toute intervention de l'état : contre l'état-providence, contre les impôts élevés, contre les interventions militaires, contre le contrôle des armes à feu, ... ce qui leur vaut la sympathie de certains républicains, mais également contre la criminalisation des drogues, de la prostitution, des activités sexuelles consenties, etc., ce qui les rapproche des démocrates libéraux. Ils semblent assez divisés sur le sujet de l'avortement. Tout dépend évidemment si l'avortement est vu comme une agression sur la vie du foetus, ou l'expression du choix de la mère dans lequel l'état n'a pas à se mêler.

Ses atouts

Sa principale force dans ce scrutin est le rejet global du parti républicain, qui pourrait amener les conservateurs, les républicains modérés et les centristes sceptiques envers Obama  à voter pour lui. De plus, la position plutôt centriste de McCain entraîne un manque de confiance des républicains les plus conservateurs, qui pourraient également se reporter sur lui.

Dans le meilleur des mondes Barriste, quelques gaffes et retournements de veste de McCain relevées par la presse augmentent le doute des républicains envers lui ; un soutien des adeptes de Ron Paul lui permet d'augmenter ses rentrées financières pour l'instant très faibles et donc d'augmenter sa présence dans les media, s'ensuit une montée dans les sondages lui permettant de se faire inviter aux débats présidentiels, comme Perot avait pu l'être en 1992. Ce scénario reste pour l'instant assez fantaisiste,  mais rien n'est impossible...

Ses faiblesses

Quasi-inconnu, il n'arrive pas à faire réellement décoller sa campagne. Un manque de rentrées d'argent l'empêche de faire de la publicité, qui l'empêche de diffuser son message, ce qui l'empêche d'être mieux connu des américains et donc de les séduire, et donc de les inciter à lui donner de l'argent : retour au point de départ. Ce cercle vicieux aura du mal à s'interrompre. Dans une élection historique où la seule question qui se pose vraiment est de savoir si les USA sont prêts pour Obama, et où McCain ne joue que le rôle de faire-valoir et de position de repli, un troisième homme n'a pas de vraie utilité dans l'actualité médiatique.